Nous nous réclamons du marxisme-léninisme. C’est à dire ?
C’est-à-dire que nous sommes matérialistes dans notre fondement idéologique, et que nous essayons de comprendre les changements et les dynamiques du monde : nous prônons la compréhension dialectique du monde.
Nous considérons que la société humaine ne peut pas être explicable dans son développement historique si on ne s’intéresse pas à la manière dont ces sociétés se reproduisent et se perpétuent matériellement ; comment et par qui la nourriture est produite et comment la société la redistribue envers ses membres, et quelles classes en découlent, par exemple.
Bref, nous soutenons l’analyse de la société par le matérialisme historique.
Ce sont les deux bases importantes de notre cadre de raisonnement, le marxisme.
Mais, en se rapprochant de ce que disait le cofondateur du socialisme scientifique, il ne s’agit pas que de décrire le monde, il faut le transformer. S’il faut le changer, c’est pour que les travailleuses et les travailleurs soient enfin celles et ceux qui décident du but de la production économique. Et c’est sur ce point en particulier que nous nous basons sur le léninisme, l’idéologie politique qui cherche à construire concrètement un parti communiste.
Nous ne sommes pas dans l’illusion qu’une révolution se doit d’être faite par tout le monde, que tout le prolétariat doit se lever et abattre les structures du capitalisme. Ce serait bien sûr la voie la plus glorieuse, la plus enthousiasmante, mais si on cherche à être réaliste, les leçons de l’histoire nous rappellent que les changements révolutionnaires sont le fait d’une minorité.
Les léninistes, plutôt que de déplorer cela, l’acceptent et en font une force : le Parti Communiste ne rassemble pas toute la classe des travailleurs, mais représente ses intérêts, et cela grâce à ceux qui sont déjà organisés et conscients de la tâche ; c’est l’avant-garde du prolétariat.
Nous reviendrons sur ces questions, bien évidemment.